Cairns est évidemment le point de départ le plus populaire pour accéder à la grande barrière de corail, je ne
pouvais pas manquer cela. J'avais envisagé de l'admirer en snorkeling gentiment mais mes chers amis (même depuis la France) m'ont convaincue de tenter la plongée. J'étais évidemment tétanisée
mais je me suis une fois de plus lancée impulsivement et plouf! me voici à 6 mètres sous le niveau de la mer. En toute honnêteté, je ne peux pas dire que j'ai adoré car j'étais concentrée sur ma
respiration et je n'ai pas vraiment profité du paysage marin. Il faut vraiment passer le certificat de 5 jours pour se sentir en confiance comme un poisson dans l'eau mais je l'ai fait, qui plus
est sur le plus grand récif corallien du monde, inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO!
Le hasard fait qu'à Cairns je croise beaucoup de personnes qui s'apprêtent à rentrer chez eux et je vous avoue que ça me donnerai
presque envie de rentrer aussi mais bon je ne succomberai plus aux avances de Monsieur coup de blues.
J'apprivoise un peu mieux Mademoiselle Solitude mais elle n'aime pas cela si bien, qu'elle ne reste jamais très longtemps en ma
compagnie et laisse la place à de nouvelles rencontres une fois de plus.
C'est ainsi qu'à Cairns j'ai rencontré Mélanie, une suisse de 30 ans, qui arrive au terme de son voyage après 7 mois. Elle prépare un
livre qu'elle publiera sur son voyage et c'est intéressant d'écouter son retour d'expérience après son tour de l'Australie, ses attentes, ses surprises, ses regrets... je suis bien curieuse de
savoir quelle tournure va prendre le mien et ce que je ressentirais la veille de rentrer!
Cairns est une ville très agréable avec un paysage charmant où les montagnes de forêts tropicales rencontrent l'horizon de la mer. Une
atmosphère de vacances y règne avec l'impression qu'il y a plus de touristes que de locaux au cœur de cette architecture western.
Un lagoon artificiel au bord de la mer fait guise de "plage-piscine" pour pallier la baignade interdite dans la mer. Le port, qui
accueille le départ des excursions vers les récifs en bateau ou en hélicoptère, est également le point de rassemblement des amateurs de pêche.
L'esplanade, ponctuée de barbecues en libre-service sur le front de mer, offre un large choix de restaurants, où Mélanie et moi
avons d'ailleurs dégusté le Barramundi, un poisson très prisé au nord de l'Australie.
A quelques minutes de l'agitation du centre ville, on retrouve calme et verdure au coeur de la rainforest, du jardin botanique et des
Centenary lakes.
Pour finir, un marché de nuit touristique comme je les aime et notre fief, le pub Court House, qui propose des Coronas à $3,50 seulement
devant une scène de concert en terrasse.
Après une escale à Wild Life Habitat où les animaux vivent (presque) à l'état sauvage, j'ai découvert la
magnifique forêt tropicale de Daintree qui regorge d'espèces végétales et animales rares, et uniques à l'Australie qui lui vaut d'être classée au Patrimoine Mondial de l'Unesco.
Je me suis rendue à Cape Tribulation où les plages désertes immenses font face à la Grande Barrière de Corail avec en arrière plan la
végétation dense et luxuriante de la jungle. La baignade est une fois de plus limitée par la présence de méduses (dont certaines mortelles) et on trouve notamment une bouteille de vinaigre et les
précautions à l'entrée de chaque plage.
J'ai passé quelques jours dans la station balnéaire de Port Douglas en compagnie d'Elodie et de Nicolas, un couple de français de 23 ans
très attachants que j'espère bien recroiser sur ma route. Nous avons célébrer la fête nationale du 14 juillet avec une quinzaine de français. Pas de feux d'artifices mais nous nous sommes tous
réunis autour d'un feu sur la plage, pas mal aussi!
Voici déjà trois mois que j'ai débuté mon aventure. On ne peut pas dire que je me suis ennuyée entre les Philippines et déjà la moitié
de l'Australie parcourue !
Mes parents m'ont confié qu'il ne reconnaissaient pas leur fille par toutes ces choses inédites que j'enchaîne depuis ces derniers mois
et je les comprends.
J'ai tellement d'énergie à dépenser que je ne tiens pas en place comme si je ne devais pas gaspiller une minute de mon séjour. D'où
cette course effrénée à visiter tous ces lieux en un temps record, faire toutes ces nouvelles expériences comme si je ne devais pas louper un seul moment et que je devais en faire toujours plus.
La météo réduit naturellement ma cadence car il fait très froid en ce moment dans le Sud et il neige même vers Melbourne. De toute façon, si je continue à ce rythme-là, je risque de m'effondrer
d'épuisement d'ici peu. Il faut à présent que j'apprenne à lâcher-prise, à profiter de l'atmosphère de chaque lieu sans systématiquement m'inquiéter de la prochaine destination et laisser la
satisfaction du moment présent venir à moi.
Connaissant ma nature surexcitée et débordante d'énergie, c'est un vrai challenge mais je vais essayer de m'y tenir pour entamer ce
deuxième tiers de mon séjour.
A bientôt !